Marché Intérieur :
🔻Facteurs baissiers - Situation en trésorerie :
Les prix des céréales restent bas, avec un MATIF à 217 €/T décembre, et un prévisionnel d’export en baisse de 26 % pour 2024-2025 selon FranceAgriMer. Cette situation limite l’activité des acheteurs dans les ports.
Les trésoreries agricoles sont sous pression. En conséquence, la tendance actuelle est à une réduction des achats d’engrais, notamment en ce qui concerne les engrais PK, NP, et NPK.
Focus des achats sur l’azote :
L'intérêt des agriculteurs devrait se concentrer sur les formulations azotés, irremplaçables.
Le marché azoté reste pour l’instant stable, avec des prix à 460 €/T pour l’urée en vrac portuaire et à 365 €/T pour l’ammonitrate 33,5 % en vrac rendu culture.
🟢 Facteurs haussiers - Future reprise des achats :
La clef de la reprise réside dans l’amélioration de la trésorerie. Bien que les variations de prix sur le marché azoté aient peu d’impact pour l’instant sur les achats;
La situation pourrait évoluer avec l’arrivée des acomptes PAC à partir du 16 octobre et la reprise progressive ces dernières semaines des ventes en céréales.
Ces améliorations pourraient déclencher une reprise des achats en engrais.
Coté industriels :
🟢 Facteurs haussiers :
Concernant les engrais azotés, une hausse des prix pourrait survenir à moyen terme, comme mentionné dans notre précédente analyse de marché. Celle-ci dépendra en grande partie d’une augmentation de la consommation, notamment au Brésil et aux États-Unis, même si l’on observe actuellement un démarrage lent.
Pendant cette période relativement calme, l’Inde a créé la surprise avec un nouvel appel d’offres, ce qui pourrait modifier l’équilibre du marché.
En Europe, l’Égypte a récemment vendu 3 000 tonnes d’urée à destination de la France à un prix équivalent de 370 €/T rendu Pallice, soit une hausse de +10 €/T par rapport aux prix actuels.
Bien que les grands acheteurs internationaux préfèrent jouer la montre, la situation sur le marché des engrais azotés commence progressivement à se tendre.
Les importateurs français, échaudés par la campagne 2023-2024, hésitent à engager de gros volumes aux prix actuels. Par conséquent, les agriculteurs français sont désormais plus exposés aux fluctuations des prix internationaux, dans la mesure ou les achats reprennent.
Ratio Blé - Urée
