🔍 État actuel du marché
La campagne 2025 s’annonce comme une année de forte disponibilité en paille, grâce à une récolte de céréales à paille (blé, orge…) meilleure que celle de 2024. Selon les données de FranceAgriMer et Agreste, la production a progressé de +25 à +27 % par rapport à 2024.
Cependant, les débouchés restent dynamiques. La litière animale, principale utilisation, reste très demandée. Le secteur des substrats pour champignons cherche à sécuriser ses achats, tandis que la biomasse énergétique monte en puissance, soutenue par les politiques européennes.
Les prix sont restés globalement stables au moment de la récolte avec des hausses selon la qualité et la capacité logistique.
📈 Facteurs haussiers
Demande soutenue pour la litière animale
La consommation en litière reste forte, notamment dans les élevages bovins et équins. Cette demande constitue un socle stable pour les prix, surtout en hiver. Dans certaines zones d’élevage intensif, la pression d’achat est déjà visible dès l’automne.
Tension sur les substrats pour la myciculture
Le secteur mycicole anticipe des hausses de coûts et des tensions d’approvisionnement. Les industriels sécurisent leurs achats tôt dans la campagne, et privilégient des pailles homogènes, sèches et bien conditionnées. Cette qualité spécifique soutient les prix dans certaines niches de marché.
Dynamique de la demande énergétique (biomasse)
L’essor européen de la biomasse soutenu par des politiques climatiques renforce l’attractivité de la paille comme matière première. Cela induit une nouvelle concurrence avec les usages traditionnels et pourrait faire émerger une demande de masse, notamment en fin d’année.
📉 Facteurs baissiers
Rebond massif de la production de céréales à paille (+25 à +27 %)
La récolte 2025 offre une disponibilité globale bien supérieure à 2024. Cet afflux pèse mécaniquement sur les prix, surtout pour les pailles standard, peu valorisées ou localisées loin des débouchés principaux.
Variabilité de la qualité selon les conditions climatiques
Des épisodes pluvieux ou une moisson tardive peuvent compromettre la qualité (humidité, fermentation). Cette dégradation impacte la valorisation, surtout sur les marchés techniques (substrats, énergie).
Poids des coûts logistiques
Le transport reste un poste de dépense clé. La faible densité des balles et les distances à parcourir rendent certaines liaisons peu compétitives pour les transporteurs, surtout dans les zones excédentaires éloignées des bassins de consommation. Cela peut freiner la fluidité du marché.
📊 Notre sentiment de marché
Le marché est actuellement calme mais sous surveillance. L’abondance de paille donne une impression de confort, mais la concurrence entre les usages (litière, substrat, biomasse) pourrait créer des tensions plus tard dans la saison. Les prix restent pour l’instant stables, entre 100 et 120 €/T selon les secteurs.
Pour les acheteurs, il est recommandé de sécuriser rapidement les volumes, surtout pour les utilisations techniques ou dans les zones à faible production locale. Une anticipation permet de maîtriser les coûts et d’assurer l’approvisionnement pour l’hiver.



