Dynamisme global du marché
Le mois de novembre confirme un marché biologique actif mais contrasté. Les volumes disponibles sont globalement au rendez-vous, mais la rétention des producteurs reste marquée sur plusieurs productions, notamment en blé fourrager et en colza. Les transactions se poursuivent à un rythme régulier, soutenues par des besoins constants en alimentation animale.
Côté oléagineux et protéagineux, la prudence domine : les acheteurs avancent au fil des besoins, tandis que la pression sur les valorisations (notamment du soja) limite les hausses. Sur le segment des engrais et amendements organiques, la stabilité prévaut, malgré quelques tensions ponctuelles sur certains produits minéraux.
Dans l’ensemble, le marché conserve un bon dynamisme, mais l’attentisme gagne du terrain à l’approche de la fin d’année.
Focus par produit - Collecte
Meunier
🟡 Blé meunier bio français : Le marché reste fluide, les prix sont stables mais les moulins largement couverts jusqu’à 2026.
🟡 Blé C2, orge C2, triticale C2 : Très peu de lots ; le C2 ne représente que 2,5 % de la collecte bio cette année. Bien que plus difficile à placer dans ces conditions, nous avons des solutions.
🟢 Seigle meunier bio : Produit très demandé par les meuniers, manque de marchandise.
🟢 Grand et petit épeautre bio : Marché actif, les deux produits sont recherchés pour alimentation humaine et export.
Fourrager
🟢 Blé fourrager bio français : Toujours beaucoup de demande, malgré un volume important disponible, peu de volume se traite avec une rétention importante. Les importations s’organisent entre 325 et 360 €/t rendu usines ouest France.
🟢 Maïs bio : Collecte bien engagée, bonnes qualités sanitaires. Le marché reste tendu malgré des volumes de blé important.
🟡 Orge bio : demande présente et peu de disponibilités en fourragère.
🟡 Pois bio et C2 : Forte hausse de la collecte (+90 % vs 2024), mais demande industrielle faible.
🟢 Triticale bio : Marché actif, des volumes intéressant se traitent entre 285 et 305€/T selon les départs.
Oléagineux et protéagineux
🟢Graines de tournesol oléique et linoléique bio : Marché encore porteur malgré une légère baisse (-10 à -20 €/t). Rendements faibles mais qualité correcte.
🟢Graines de colza bio : Rétention forte, les prix repartent à la hausse.
🟡Féveroles bio et C2 : Volumes de collecte important notamment dans le nord. Les usines françaises reste aux achats mais l’export qui permet une meilleure valorisation ne tire plus.
🟡Graines de soja bio et C2 : Marché ferme, mais la difficulté des usines à vendre les tourteaux pèse sur les prix.
Spécialité
🟠Avoine bio : Marché baissier, offre abondante et prix en recul autour de 210 €/t départ en fourrager et 260€/T en avoine blanche.
🟢Blé dur bio : La demande est importante sur une filière en construction et des mises en production pour 2026 sont disponible dès maintenant.
🟠Lentille BIO : Quelques demandes spot en lentille noire et corail. Le marché des lentilles vertes reste très lourd.
Paille et fourrage
🟢Foin de prairies BIO : Une demande qui redémarre.
🟡Luzerne BIO : Peu d’activité.
🟡Paille BIO : Attention, la demande est faible, les prix sont en baisse.
Focus par produit - Approvisionnement
Aliments
🟡Tourteaux de tournesol bio : Reprise des échanges, prix entre 670 et 710 €/t départ.
🟡Tourteaux de colza bio : Marché équilibré, niveau de prix similaire au tournesol.
🟢Tourteaux de soja bio import : Baisse continue des prix, alimentée par le report du règlement EUDR.
Fertilisation
🟢 Engrais minéraux UAB : Marché stable, comparé aux azotés. Coté minéral, certains produits se font rares, mais des alternatives sont possibles.
Engrais organiques UAB :
- 🟢 Fientes UAB : peu d’activité sur le marché malgré des volumes disponibles et le début des prix basse saison.
- 🟡 9 - 5 - 0 : des prix plus élevés que 2024 dû au coût de la farine de viande, la tendance 2026 reste encore floue bien que des augmentations de prix se profilent.
Nos intérêts en collecte
- Tous types de céréales BIO
- Foin BIO
Sentiment de marché
Le marché biologique entre dans une phase d’ajustement : l’offre et la demande s’équilibrent progressivement, mais les positions restent divergentes entre producteurs et acheteurs. Les céréales meunières maintiennent leur fermeté, tandis que les fourragères peinent à trouver leur point d’équilibre. Les oléagineux demeurent recherchés mais sous pression de prix, et les protéagineux subissent la concurrence du soja import à bas coût.
Dans ce contexte, la vigilance s’impose : les semaines à venir seront décisives pour la formation des prix de fin d’année et les arbitrages de surfaces pour 2026.
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